29 mars 2025 MUPOP, Musée de la Musique Populaire, à Montluçon

 

Les chauffeurs bénévoles et les minibus sont prêts, le covoiturage aussi bien calé, ce samedi, c'est visite de journée au MUPOP à Montluçon.
Le musée, à l'architecture contemporaine, est au cœur de la cité médiévale. Depuis 2013, il propose d'importantes collections d'instruments et d'objets musicaux. Vielles à roue et cornemuses avaient déjà fait la réputation de l'ancien musée du château de Montluçon.

 

Suivons la guide. Dès le matin, le parcours musical commence par le monde rural, berceau de la musique populaire. Les instruments rustiques et artisanaux accompagnaient les chants au cycle des saisons, des travaux des champs et des fêtes religieuses. Fifre, tambourin et galoubet en Provence ; cabrette et vielle à roue en Auvergne, chaque région a sa musique...


« Parmi ces instruments à vent quel est celui qui ne fait pas partie de la famille des Cuivres ? » demande notre guide. Pourtant ces instruments de fanfare sont tous du même métal ... hésitation, l'intrus est démasqué : « C'est le saxophone, car il fait partie des Bois. » Avec sa anche, il se classe aux côtés de la clarinette et du hautbois … La fanfare a pris ses couleurs sous la IIIe République, durant des décennies, elle a rythmé cérémonies, festivités et aujourd'hui encore, les défilés du 14 Juillet.


Fort d'archives d'époque et d'un « Parquet salon », un espace est dédié au Bal populaire dont l'histoire est l'épopée de ses instruments. Le bal à la musette tire son nom de la cabrette. Ce bal a été créé par les Auvergnats installés à la capitale pour faire danser la clientèle de leurs cafés. Dans les années 20, la « cornemuse » auvergnate a cédé sa place à l'accordéon des italiens. Le nom de musette marque l'identité du bal populaire et du style de jeu à l'accordéon. Puis, batterie et guitare électrique sont entrés dans la danse.


Juke-box et Scopitone, les années 60 marquent un tournant dans la musique populaire, la guitare électrique est l'instrument des nouvelles idoles. Le musette partage la piste avec les jeunes pour le twist et le rock’n’roll ...

Changement de décor, on monte le son dans les années 70-80. Les grands festivals rivalisent de vedettes et de grosses sonorisations. Le mur de pochettes de disques reflètent les genres musicaux en vogue, Pop, R'n'B, Hard-rock, Métal, Psychédélique, jazz-rock, Electro, Reggae, Disco ...


Après un repas convivial dans une salle prêtée du musée, nous avons visite libre l'après-midi. De remarquables collections d'instruments sont à découvrir ou à revoir. Casques audio sur les oreilles, chacun part à l'écoute de guitares, de cornemuses, d'accordéons, parmi les propositions du MUPOP.


Parmi des instruments insolites, il en est des plus émouvants. Dans les tranchées de la Première Guerre mondiale, des soldats ont fabriqué des instruments avec des objets ordinaires. Sur cette partition de 14-18, un violon avec une gourde ; un violon élaboré avec une boite à cigares et une mandoline faite du laiton de douilles d'obus.


L'exposition temporaire du MUPOP nous ouvre la mémoire de l'emblématique Golf Drouot. Cette salle parisienne était le temple des débuts du rock français. Nous plongeons de 1955 à 1967, avec les photos des concerts, des artistes et musiciens devenus célèbres. L'écran tactile est relié au juke-box et propose des albums légendaires, « Nous écoutions çà ensemble à notre rencontre » chacun y retrouve les chansons de sa jeunesse, « J'ai beaucoup dansé là-dessus ». Les souvenirs tournent ici en 45 tours au bon temps des yéyé ... 


Fin de notre tournée musicale, avant de suivre nos chauffeurs, arrêt sur image pour fixer l'ambiance de cette belle journée. Chacun gardant en tête, ces airs, ritournelles et refrains à l'écho de « Salut les Copains » !

7 mars 2025 - Exposition « Chine » au MARQ

 

Il fait beau, nous sommes au rendez-vous, ce vendredi au Musée d'Art Roger Quillot, lieu privilégié de régulières visites culturelles à chaque nouvelle exposition. Ce jour-là, avec les collections du Musée Guimet c'est la Chine qui est à l'honneur, la Chine de toujours, celle des arts et de la spiritualité.

 

Il s'agit de se déconnecter de la Chine d'aujourd'hui, de celle de la haute technologie et de la mondialisation. Avec notre guide, la Chine millénaire avec ses emblèmes impériaux, ses figures sacrées et ses objets d'exception nous convie à la découverte et à l'émerveillement...

 

Nous sommes surpris par une imposante tablette rituelle. « C'est du marbre ? » Cela y ressemble beaucoup « Non, c'est en jade, ici le jade est plus rare et difficile à tailler et polir », précise notre guide conférencière. Objet sacré, la tablette est associée à l'immortalité, à la puissance de la Terre et du Ciel... A côté, une remarquable statue retient l'attention. Être exemplaire de sagesse et de compassion, ce Bodhisattva incarne aussi le bouddhisme chinois.


Un magnifique bronze doré représente Laozi assis, plus connu sous le nom de Lao Tseu, fondateur du taoïsme. L'enseignement du Tao et sa pratique permet à l'adepte de trouver une liberté intérieure en suivant le mouvement naturel de l'univers.

 


L'art le plus sublime et emblématique de la Chine traditionnelle reste sa porcelaine. Chacun est ébahi devant les grands vases. Durant des siècles, les chinois ont été les maîtres incontestés et enviés de la porcelaine. Sur vases et assiettes les ornements de fleurs ou de personnages ont exigé plusieurs cuissons selon le décor et la couleur.

Qu'il soit brodé au fil d'or sur la soie d'une robe de mandarin ou peint autour d'un vase, le Dragon est une figure mythique de la tradition chinoise. Le Dragon est associé aux pouvoirs du ciel, de l'eau et de la prospérité, avec ses cinq griffes, il est la marque de l'empereur. Le Phénix est son pendant féminin.

 

Une installation nous immerge dans le jardin et le studio d'un lettré. L'érudit s'y retire au calme et se consacre à la musique, aux jeux de société, à la calligraphie et la peinture, les quatre disciplines classiques du lettré. Il collectionne aussi des objets précieux et raffinés. La calligraphie est en Chine le plus noble et plus profond des arts. Sa pratique exige une parfaite maîtrise de l'encre du pinceau et du geste …

Des surprenantes statuettes en terre cuite, très anciennes, représentent des dames de cour avec un raffinement esthétique, vestimentaire et culturel qui sont autant d'apanages traditionnels de la beauté.

14 février 2025 - Exposition design « Double paradiso » à Riom

 

Ce vendredi 14 février, nous voici à Riom pour une visite immersive dans l'œuvre des plus insolites du célèbre designer italien Matteo Cibic. L'histoire commence dans la cour du Musée Mandet, deux grandes statues « gonflables » nous reçoivent dans l'univers du créateur. A la place des têtes des personnages, des vasques invitent à faire fleurir les idées !


L'Acte 1 de l'exposition ouvre sur un jardin de divertissement au pays des rêves, des désirs et des péchés. Nous sommes 24, accueillis par une guide et le stupéfiant buste d'un personnage au très long nez. Le designer s'est inspiré des décors oniriques italiens du 16e siècle pour la chemise de son Pinocchio à la tête futuriste.

 


De surprises en étonnements, nous découvrons l'imaginaire de Matteo Cibic. Avec ses créations il jette des ponts entre hier, aujourd'hui et sa vision de demain. La « galerie des nez » nous offre une relecture de la poterie avec « Vaso Naso ».

De créations en créatures fantastiques Matteo Cibic franchit le mur de la réalité. Ses animaux féeriques nous auront à l’œil durant toute la visite ! Nous voici littéralement absorbés dans son univers.

Pour notre curiosité, sur sa large palette d'arts décoratifs, le designer a invité céramique, verre, bas-reliefs, décors, statues... Avec lui, les fleurs de verre poussent sous cloche et plus loin nous sommes interpellés par des vases sophistiqués qui sont des verres pour boire...

 


Le blanc du marbre de bas-reliefs à l'antique attire l'attention de chacun, entre des arbres d'art textile. L'auteur réinterprète ici une peinture classique inspirée de la mythologie.

Ici et là, Matteo Cibic a dressé la table de délices coupables pour rappeler aux visiteurs la tentation du péché. Nous tournons alors nos regards vers une imposante cape que l'on jurerait en bronze.

 

Au Musée Régional d'Auvergne, il y a un loup ! Acte 2, le designer se fait scénographe pour revisiter « Le petit chaperon rouge ». Le célèbre conte nous revient alors dans tous ses détails.

 

A nos oreilles, la version de l'écrivain régionaliste Henri Pourrat y trouve là toute sa saveur dans ces intérieurs traditionnels auvergnats. Un goût de fantastique se mêle à l'histoire avec les créatures omniprésentes de Matteo Cibic.

26 Janvier 2025 – Un après-midi sous le signe de l’Arménie

Un rendez-vous est donné ce dimanche 26 janvier dans la salle Chanteranne pour assister à la projection d’un diaporama sur l’Arménie.

 

Notre ami Jean nous présente ce petit pays du Caucase peuplé d'à peine 3 millions d'habitants, situé aux confins de l’Europe et de l’Asie. 

 

Après avoir évoqué, devant un auditoire très attentif, l’histoire tragique du peuple arménien marquée par le génocide dont le centenaire a été commémoré en 2015, Jean nous entraîne dans un voyage à travers les paysages montagneux de l’Arménie et ses multiples sites religieux, ce petit pays ayant été l’un des premiers royaumes chrétiens du monde.

Au fil des photos qui sont projetées, nous découvrons le monastère de Khor Virap qui offre un panorama splendide avec en arrière-plan, le mont Ararat,

Puis le monastère Haghartsine construit dans un site pittoresque, un des plus beaux ensembles monastiques médiévaux d’Arménie mais encore beaucoup d’autres églises et monastères situés dans des endroits spectaculaires, perchés sur des éperons rocheux, érigés sur des iles au milieu d’un lac, ou construits à même la roche. Nous découvrons également des forteresses, des villages troglodytes et des caravansérails qui témoignent de la richesse patrimoniale de l’Arménie.

 

Une courte vidéo nous montre ensuite le processus de fabrication du pain traditionnel arménien appelé « le lavash » : la pâte, simplement composée de farine de blé et d’eau, est pétrie puis divisée en boules qui sont étalées en fines couches puis étirées sur un moule spécial ressemblant à un traversin. Celles-ci sont ensuite appliquées contre la paroi du four traditionnel en forme conique. Trente secondes à une minute plus tard, le pain cuit est décollé de la paroi du four.

Puis c’est avec une grande sérénité et beaucoup de plaisir que nous écoutons Jean interpréter «Ari Im Sokhag», une berceuse arménienne qui raconte l’histoire d’une maman essayant d’endormir son fils avec les chants des oiseaux.

 

Et quelle surprise lorsque notre ami Georges propose à son tour d’interpréter en arménien un chant liturgique composé par le prêtre apostolique Komidas mondialement connu pour son immense œuvre musicale

L’après-midi se termine dans une ambiance festive et très chaleureuse autour de la galette des rois.

16 novembre 2024 : la Radio et l’archéologie aérienne à Aulnat.

Ce samedi, arrivés à l'ancienne école du Cours de la Liberté à Aulnat, nos deux groupes alterneront entre le « Musée de la Radio » et l'Archéologie aérienne.

 « C'est incroyable ! » Dans le nouveau local du Centre international de la radio, les étagères sont pleines, jusqu'au plafond, de toutes sortes de postes.

Jean-Claude CLAVAL nous accueille : « La radio est la plus grande invention après l'imprimerie ! ».

Il nous conduit sur les fréquences d'un bon siècle de radio depuis les premières expériences de Branly en 1890, de Marconi en 1895, de l'invention de la lampe en 1905 en passant par les grandes évolutions de la radio qu'elles soient techniques ou phénomènes de société... jusqu'à nos jours.

 

La radio sans fil a connu un premier essor entre 1914 et 1918, pour épargner la vie des télégraphistes, tirant les fils sous le feu ennemi entre les tranchées.
Avec les émissions régulières du haut de la Tour Eiffel dès 1921, la T.S.F, « Télégraphie Sans Fil », va se populariser.

Des années 20 à 60, les radios amateurs émettent sur ondes courtes et les petits fabricants de poste locaux et régionaux se multiplient et l'Auvergne a été la deuxième région productrice de postes de radio.

Les constructeurs ont longtemps proposé des postes à grandes et petites ondes. Les fabricants allemands ont été les premiers à vendre des appareils en modulation de fréquence, (FM), plus qualitatifs. Nous avons droit à une écoute convaincante sur un ancien poste à la sonorité remarquable. Quelques tours de manivelle plus loin et le gramophone a joué son 78 tours ...

 

L'apparition du transistor à la fin des années cinquante a révolutionné la façon d'écouter la radio, depuis on peut emporter le poste avec soi. « J’écoutais les yéyés à cette époque », ces anciens transistors sont autant de boîtes à souvenirs, « Jeune, je suivais des feuilletons radiophoniques ».

Portés par le récit de Jean-Claude, chacun de nous, retrouve sa « Madeleine de Proust » à travers tous ces appareils, qui le vieux poste en bois des grands parents ; le gros magnétophone des cours d'anglais ; la grande musique sur le tourne disque de la belle famille ; le mini cassette avec le rock des copains ou la première chaîne hifi du grand frère. Le souvenir prend alors une délicate saveur de nostalgie...

 

C.E.R.A.A Centre d'études et de recherches d'archéologie aérienne

 

La visite de ce samedi a pris l'altitude du regard du C.E.R.A.A, Centre d'étude et de recherche en archéologie aérienne, sur le passé enfoui du sol auvergnat, de l'antiquité gallo-romaine à l'époque médiévale.

Une bénévole de l'Association nous dévoile cette surprenante activité. Pour plusieurs d'entre nous c'est une totale découverte. « on connaissait un peu l'archéologie mais pas vraiment de cette façon »

L'archéologie aérienne s'appuie sur des traces laissées par les activités humaines qui modifient l'aspect du sol. C'est avec l'altitude que l'observation d'empreintes est possible quand les ruines et vestiges apparents ont disparu de la surface. Au fil des panneaux chacun y redécouvre des lieux et villages connus, vus d'en haut.

Depuis des avions d'aéro-club, les prises de vue sont réalisées en oblique à basse altitude, 300 à 400 m à certains moments de la journée. Les ombres portées, grâce à une lumière rasante, révèlent les reliefs du terrain et les anomalies de la végétation au sol. Ainsi, à l'analyse des clichés, des marques de terrassements ou des tracés d'anciennes constructions apparaissent parfois nettement.

Les différences géométriques du développement des cultures ou de la végétation sont autant d'indices précieux sur l'occupation passée du site. De même les variations de coloration du couvert végétal peuvent témoigner d'anciens aménagements.

L'étude et la prospection au sol d'un site révélée par l'archéologie aérienne permet parfois de recueillir des tessons et fragments de poteries, d'objets usuels et de tuiles attestant de l'occupation et de l'activité humaine passée. Le CERAA travaille en lien avec les institutions archéologiques officielles.