30 novembre 2022 - La Serre Michelin

C’est un étonnant voyage à la découverte de l’hévéa qui nous a été proposé, place des Carmes au siège social de l’entreprise Michelin, qui abrite la Serre Tropicale, but de notre visite.

Nous sommes accueillis par la responsable de la Serre et par Marjorie, notre guide, qui ont bien préparé notre venue en amont de la visite afin de répondre aux mieux aux besoins de notre groupe comportant plusieurs personnes à mobilité réduite. 


 

Nous sommes d’abord invités à nous installer dans une salle de projection où un film nous plonge immédiatement au cœur de la forêt amazonienne, berceau de l’hévéa et de la découverte du latex, matière première à l’origine du caoutchouc. Tout au long du film, nous assistons à la collecte du latex par les « seringueiros » puis à tout le processus de transformation de celui-ci en caoutchouc naturel qui intégré ensuite à d’autres mélanges sert à la fabrication des pneumatiques.

Mais revenons à l’histoire...Depuis les petits jeux de balles des aborigènes, la petite boule de latex aura rebondi jusqu’à Clermont-Ferrand. En 1829, en souvenir des balles que lui confectionnait son oncle Macintosh célèbre chimiste, spécialiste du caoutchouc, une écossaise Elisabeth Pugh-Barker entreprend d’en fabriquer elle-même dans les ateliers de son mari Edouard Daubree, entrepreneur auvergnat.

Cette initiative introduit durablement le caoutchouc à Clermont Ferrand par le génie de familles d’industriels Daubree, Barbier puis André et Edouard Michelin.

 

Après la projection, nous sommes introduits dans la Serre où nous découvrons, au cours de notre déambulation, quelques exemples d’hévéas mais aussi d’autres plantes tropicales cultivées en même temps que l’hévéa: caféiers, bananiers, ananas, cacao, manioc.

 

 Bien que nous ayons été prévenus, nous sommes surpris par la chaleur humide qui y règne.

 

Pour conclure la visite, nous sommes conviés au « café équateur » pour une dégustation de boissons et petits desserts à base de produits tropicaux, un régal pour les papilles !

 

 

Autour de la table, les échanges et commentaires vont bon train et nous sortent de notre quotidien. Avant de se quitter, nous allons découvrir la nouvelle boutique Michelin et une belle exposition sur le travail humanitaire de l’association Aviation sans frontières.

 Une expérience unique que nous conseillons à vous tous...

 

 

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15 octobre 2022 - Eglise Sainte-Anne et les Grands Thermes à Châtel-Guyon

 C’est l’automne. Grand soleil et vent qui balaye la colline du Calvaire et alentours. Un petit groupe de fidèles à nos rendez-vous se retrouve devant l’église Sainte-Anne de Châtel-Guyon ; le vent encourage à y rentrer au plus vite.

Juste le temps pour notre guide Pascal Piéra, de pouvoir évoquer la construction de l’édifice dont les pierres proviennent d’un ancien château démantelé (d’après une gravure du 13ème siècle). Tout ceci, en 1845.

 

Poussons la porte de l’église à l’apparence extérieure bien « ordinaire ». Là, c’est la surprise, la stupéfaction, même pour ceux qui connaissent l’existence de ces lieux sans y avoir jamais pénétré. L’intérieur n’est pas très lumineux.

La lumière de l’extérieur traverse les vitraux - de facture abstraite - réalisés par l’artiste suisse Yoki (décédé en 2012). Il réalise ces vitraux en 1958 dans le noble matériau qu’est le cristal de Baccarat. C’est un surcoût important par rapport au verre ordinaire ! Pour y pallier, il pourra y avoir jusqu’à 4 ou 5 offices par jour dont les quêtes rapporteront de précieux subsides.

 

Il y a une volonté délibérée dans ce contraste graphique résolument moderne des vitraux avec les fresques, relevant elles-mêmes d’un traitement plutôt fouillé dans les détails. Sans compter la performance de son élaboration. Allumons les éclairages.

Soit 900 m2 de fresques aux couleurs chaudes reprenant les événements décrits dans l’Ancien et le Nouveau Testament.

Les fresques sont réalisées par Nicolaï Greschny, estonien d’origine. Sa famille, très religieuse, vénère les icônes très communément présentes dans le rite orthodoxe.

 


Il installe un échafaudage ambulant qui améliore sa mobilité, laquelle permet à l’artiste de réaliser son œuvre en… 63 jours ! Il travaille sans modèle et seul.

Depuis le pigment devant être déposé sur un enduit frais - pour que la couleur résiste au temps qui passe - jusqu’à l’élaboration du dessin, la technique exige une grande habileté et une grande maîtrise du dessin. L’imprégnation du pigment et le séchage sont si rapides qu’une moindre retouche est inenvisageable.

A la reprise des thèmes de l’Ancien et le Nouveau Testament, l’artiste y apporte une touche d’humour particulière : lui-même se représente, ainsi que des habitants de Châtel dans certaines scènes (enfant, prêtre et derrière un évêque), ce qui rend l’ensemble très original.

Notre guide nous décrit et commente chaque scène. Au fur et à mesure, chacun se déplace pour mieux apprécier des épisodes très explicites.

Nous ressortons, émerveillés de cette visite qui va se prolonger dans un tout autre décor : celui des Thermes.

 

L’établissement des Grands Thermes est construit de 1904 à 1906. Les eaux, riches en magnésium, sont rapidement célèbres, classées au 6ème rang des stations thermales de l’Europe. Les Thermes sont fréquentés par des personnalités diverses, dont Guy de Maupassant qui en vantera les mérites dans quelques romans.

C’est l’architecte Benjamin Chaussemiche, prix de Rome, qui en a conçu les plans. Il est également l’auteur d’édifices connus tels la gare d’Orsay à Paris, aujourd’hui devenu musée accueillant de grandes expositions. Les Grands Thermes sont revus en  1908 par l’architecte Edouard Niermans, lui-même créateur du Casino de Paris, du Moulin Rouge et du Negresco à Nice.

 


L’établissement était divisé en deux parties : l’une pour les dames, l’autre pour les messieurs. L’entrée dans le bâtiment central  est richement décoré de faïences polychromes, avec référence à l’architecture antique et à l’art roman auvergnat qui, par son aspect de pérennité, vient « cautionner » les bienfaits de la cure.

Il est aujourd’hui fermé, devenu vétuste faute d’entretien. Depuis 2019, un autre complexe très moderne est implanté un peu à l’écart du centre de l’agglomération.

 

 Après ces deux visites impressionnantes, un petit verre de l’amitié et chacun prend le chemin du retour. Très belle journée partagée.
 
 

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