26 septembre 2023 - Atelier du sculpteur Thierry Courtadon

 

A notre arrivée, nous sommes surpris par les alignements de blocs et de sculptures souvent insolites, le long des ateliers.

Un grand beau temps est à notre rendez-vous avec Thierry Courtadon. Son accueil est chaleureux et convivial, le sculpteur se révèle très pédagogue, avec un commentaire à notre portée.

Nous découvrons les ateliers. Une scie découpe de grandes plaques dans un gros bloc de lave. La « lame » est en fait un fil diamanté qui défile dans la pierre à 180 km/h ! L'arrosage continu évite la poussière.

Les plaques de lave moins grandes sont découpées à la scie circulaire.

Comme son père, Thierry Courtadon est tailleur de pierre, mais l'artisan est surtout un sculpteur créatif et minutieux. Il nous explique comment il réalise ses « dentelles » de lave au ciseau, ou petit burin.

Chacun de nous est stupéfait de sa technique avec ce texte ajouré qui prendra place dans une grande sculpture.

Thierry Courtadon nous montre des assiettes en porcelaine avec des motifs de fleurs en relief.

Son atelier, réputé pour sa maîtrise, a été sollicité par des palaces de prestige pour la création des reliefs sur de la vaisselle unique.

Des pièces étonnantes et remarquables sont exposées. Certains des motifs ont fait la réputation du sculpteur. On y retrouve sa « patte » et son talent avec ces formes géométriques comme élastiques. A nos yeux la lave n'est plus une pierre rigide mais semble comme une matière souple, fluide.

« Bibendum » est de la partie, revisité par Courtadon. Son cadre ondulé est comme flexible. Quand on baisse ou relève la tête, le personnage s'anime par une illusion d'optique.

Entre toutes ces sculptures à découvrir et les commentaires passionnés et généreux de Thierry Courtadon, nous ne savons plus où tourner notre regard. Ici l'artisan tailleur de pierre cède la place à l'artiste inspiré dont le talent et les œuvres ont franchi les frontières de l'Auvergne et de la France jusqu'en Europe, aux USA et Émirats...

11 février 2023 - Atelier de lave émaillée

Par groupe de 10 personnes, nous nous sommes successivement initiés à la technique de l’émaillage sur lave, sous la conduite de Frédérique Lotz, qui a fait de sa passion, son activité professionnelle.

 

Nous avons travaillé sur des pierres naturelles, qui viennent principalement du puy de la Nugère. Frédérique nous a préparé tout plein de petits pavés de lave sur lesquels elle a pré-dessiné un motif que chacun peut choisir, mais cette première étape n’est pas sans  difficulté en raison de la multitude de modèles proposés : des petits cabines de plage, des notes de musique, des chats, des fleurs, des cœurs, etc....des motifs à profusion.

Une fois le dessin choisi, c’est le moment d’émailler. Frédérique nous présente des petits pots sur lesquels sont indiquées les couleurs. Il s’agit de la poudre de l’émail à laquelle il faudra mélanger de l’eau.  Mais pourquoi étiqueter la couleur alors qu’on l’aperçoit dans le pot?. Frédérique nous explique que l’émail, une fois cuite, n’a pas la même couleur que la poudre à l’état naturel. C’est seulement après la cuisson que les couleurs se révèlent.

 

Nous découvrons que la technique de l’émaillage est bien différente de la peinture, puisque l’application se fait goutte par goutte, à l’aide de pinceaux qu’il faudra bien chargés toutes les 3 gouttes pour déposer la couleur en épaisseur; surtout ne pas la tirer au risque qu’elle disparaisse à la cuisson.

 

La pose de l’émail demande de la concentration et d’être méticuleux, mais c’est un moment privilégié de détente.

 

Et voici le résultat!

 

Avant cuisson et après cuisson

 

 

Avant cuisson et après cuisson