Rendez-vous nous est donné dans les jardins de la Sainte Chapelle
de Riom ; Riom capitale judiciaire et administrative de la province
d’Auvergne.Le titre de Sainte Chapelle est fondé (par Georges V, descendant de
Saint Louis) par la condition de posséder des reliques. Ici quelques fragments
de la Croix du Christ. La première Sainte Chapelle de France est celle de
Paris.
La Sainte Chapelle de Riom devient un centre judiciaire et
Cour d’appel. Les Jardins de la Cour d’appel datent du
1er Empire.
Dominant les grilles d’entrée dans le Jardin, l’écusson de Riom le
Beau, avec son R majuscule et les deux fleurs de lys en mémoire de la royauté.
La Révolution est passée par là…
Jouxtant le jardin de la Cour d'Appel, le Palais de justice dont
l'architecture sévère s'inspire de celle du Palais Farnèse à Rome. En face la
grande place du Pré-Madame agrandie pour l'agrément des résidents.
De nos jours, sous l’autorité de la Communauté des Communes a été
conçu, de l’autre côté de la place, accolés à l’ancien couvent de la
Visitation, un nouvel ensemble architectural : les Jardins de la culture.
suivi par l ’École de musique (2019) puis l’École d’Art. 500
élèves pour la musique (instrumentale et chorale), autant pour les arts (dessin,
peinture, arts plastique, estampe, art numérique).
L’ancienne chapelle du couvent est utilisée comme salle de spectacle
et d’expositions permettant d’accrocher les travaux réalisés par les élèves –
jeunes et moins jeunes – dans la partie correspondant à la nef, en fait
une double nef dont l’une recevait les fidèles, et l’autre était réservée aux
religieuses de l’ancien couvent.
A la Révolution les religieuses sont chassées, le couvent devient
caserne. Plus tard les religieuses récupèrent leur bien, bâtissent un deuxième
étage ; l’ordre devient cloîtré, les religieuses sont complètement coupées du
reste du monde. Seule, la sœur tourière fait le lien avec l’extérieur.
D’où l’importance du potager attenant qui trouve aujourd’hui son
prolongement avec la pratique des jeunes de l’École d’agriculture et de
botanique de Marmilhat.
Les grands espaces
extérieurs permettent de marcher, de s’asseoir, que ce soit dans l’enceinte du
complexe bâti ou bien un peu plus loin, à l’écart, dans un « jardin
calme », superbement agencé, où trône en majesté un cèdre imposant qui ne
demande qu’à abriter le promeneur en quête de tranquillité. Un lieu plus intime
couvert d’une tonnelle, aménagé avec des sièges pour s’y reposer ou ne penser à
rien, pourquoi pas.
La déambulation lente
permet d’observer chaque petit détail des plantations : herbes aromatiques,
étais verticaux pour les futurs légumes dont les feuilles viendront grandir et
s’agripper pour capter la lumière, fleurs prêtes à éclore au printemps qui
vient.
Terminer le circuit dans ce jardin de simples peut constituer une
agréable balade sur les abords de la ville de Riom. Ici, oui, Riom le Beau
retrouve toute sa qualité.