8 avril 2022 - Dans le vieux Clermont

 Notre petit groupe s’est donné rendez-vous devant le 4 rue Pascal (ancienne rue des Nobles) pour la visite de l’hôtel particulier de Chazerat construit au XVIII siècle. Occupé par son propriétaire Antoine de Chazerat jusqu’à la Révolution, il a ensuite été vendu comme bien National et racheté par la ville de Clermont pour y installer ses services administratifs.
Récupéré par son propriétaire en 1806 jusqu’à son décès, il a par la suite abrité l'Évêché jusqu’à la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat. Après diverses affectations, il abrite aujourd’hui la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC).

 


 Derrière un imposant portail, la visite s’ouvre sur une remarquable cour d’honneur pavée de forme ovale, aux murs en pierre de Volvic ponctués de pilastres cannelés et surmontés d’une balustrade. L’édifice en lui-même est constitué, à l’origine, du rez-de-chaussée  occupé par le propriétaire et les siens

 


 Au rez-de-chaussée, nous avons visité

- le grand salon de compagnie aux portes surmontées  de bas-reliefs qui représentent les 4 saisons, 

 


 -la terrasse avec vue sur la façade postérieure de l’hôtel.

 

-le vestibule circulaire peint en trompe-l’œil.

 

De là, nous nous sommes rendus rue du Port visiter la Basilique Notre Dame du Port.
Chef d’œuvre de l’Art Roman, sur le parcours des Chemins de St-Jacques de Compostelle en France, elle est entrée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1998. Elle a subi des réaménagements au fil des siècles suite à divers événements (séismes au XVe siècle, Révolution et affluence des visiteurs…)

 



 

 A l’extérieur, nous avons pu admirer
-le tympan du portail sud sculpté de scènes de la vie du Christ
-le chevet pyramidal de l’église orné de rosaces avec ses toits à différents niveaux abritant des chapelles.

 


 A l’intérieur nous avons remonté la nef jusqu’au chœur avec une attention particulière portée
-aux chapiteaux sculptés de feuillages ou de scènes de la foi chrétienne 
-ainsi qu'aux vitraux.

 

 Certains d’entre nous ont pu visiter la crypte, en contrebas, où se trouve la statue de la Vierge noire célébrée tous les ans au mois de mai par de nombreux fidèles. 

18 mars 2022 - Les jardins de la culture à Riom

 

Rendez-vous nous est donné dans les jardins de la Sainte Chapelle de Riom ; Riom capitale judiciaire et administrative de la province d’Auvergne.Le titre de Sainte Chapelle est fondé (par Georges V, descendant de Saint Louis) par la condition de posséder des reliques. Ici quelques fragments de la Croix du Christ. La première Sainte Chapelle de France est celle de Paris.
 La Sainte Chapelle de Riom devient un centre judiciaire et Cour d’appel. Les Jardins de la Cour d’appel datent du 1er Empire. 
Dominant les grilles d’entrée dans le Jardin, l’écusson de Riom le Beau, avec son R majuscule et les deux fleurs de lys en mémoire de la royauté. La Révolution est passée par là…
 
 

 

Jouxtant le jardin de la Cour d'Appel, le Palais de justice dont l'architecture sévère s'inspire de celle du Palais Farnèse à Rome. En face la grande place du Pré-Madame agrandie pour l'agrément des résidents.
De nos jours, sous l’autorité de la Communauté des Communes a été conçu, de l’autre côté de la place, accolés à l’ancien couvent de la Visitation, un nouvel ensemble architectural : les Jardins de la culture.
 
 
Les travaux débutent en 2015. C’est d’abord le cinéma « Arcadia » qui émerge en 2018, 


 
suivi par l ’École de musique (2019) puis l’École d’Art. 500 élèves pour la musique (instrumentale et chorale), autant pour les arts (dessin, peinture, arts plastique, estampe, art numérique).
 
 
la médiathèque parachève l’aspect culturel avec son architecture moderne en verre se mariant parfaitement au bâti ancien.
 
 
L’ancienne chapelle du couvent est utilisée comme salle de spectacle et d’expositions permettant d’accrocher les travaux réalisés par les élèves – jeunes et moins jeunes – dans la partie correspondant à la nef, en fait une double nef dont l’une recevait les fidèles, et l’autre était réservée aux religieuses de l’ancien couvent.
A la Révolution les religieuses sont chassées, le couvent devient caserne. Plus tard les religieuses récupèrent leur bien, bâtissent un deuxième étage ; l’ordre devient cloîtré, les religieuses sont complètement coupées du reste du monde. Seule, la sœur tourière fait le lien avec l’extérieur. 
D’où l’importance du potager attenant qui trouve aujourd’hui son prolongement avec la pratique des jeunes de l’École d’agriculture et de botanique de Marmilhat.
 

 

Les grands espaces extérieurs permettent de marcher, de s’asseoir, que ce soit dans l’enceinte du complexe bâti ou bien un peu plus loin, à l’écart, dans un « jardin calme », superbement agencé, où trône en majesté un cèdre imposant qui ne demande qu’à abriter le promeneur en quête de tranquillité. Un lieu plus intime couvert d’une tonnelle, aménagé avec des sièges pour s’y reposer ou ne penser à rien, pourquoi pas.
La déambulation lente permet d’observer chaque petit détail des plantations : herbes aromatiques, étais verticaux pour les futurs légumes dont les feuilles viendront grandir et s’agripper pour capter la lumière, fleurs prêtes à éclore au printemps qui vient.
Terminer le circuit dans ce jardin de simples peut constituer une agréable balade sur les abords de la ville de Riom. Ici, oui, Riom le Beau retrouve toute sa qualité.