Ce samedi, arrivés à l'ancienne école du Cours de la Liberté à Aulnat, nos deux groupes alterneront entre le « Musée de la Radio » et l'Archéologie aérienne.
« C'est incroyable ! » Dans le nouveau local du Centre international de la radio, les étagères sont pleines, jusqu'au plafond, de toutes sortes de postes.
Jean-Claude CLAVAL nous accueille : « La radio est la plus grande invention après l'imprimerie ! ».
Il nous conduit sur les fréquences d'un bon siècle de radio depuis les premières expériences de Branly en 1890, de Marconi en 1895, de l'invention de la lampe en 1905 en passant par les grandes évolutions de la radio qu'elles soient techniques ou phénomènes de société... jusqu'à nos jours.
La radio sans fil a connu un
premier essor entre 1914 et 1918, pour épargner la vie des
télégraphistes, tirant les fils sous le feu ennemi entre les
tranchées.
Avec les émissions régulières du haut de la Tour
Eiffel dès 1921, la T.S.F, « Télégraphie Sans Fil »,
va se populariser.
Des années 20 à 60, les radios amateurs émettent sur ondes courtes et les petits fabricants de poste locaux et régionaux se multiplient et l'Auvergne a été la deuxième région productrice de postes de radio.
Les constructeurs ont longtemps proposé des postes à grandes et petites ondes. Les fabricants allemands ont été les premiers à vendre des appareils en modulation de fréquence, (FM), plus qualitatifs. Nous avons droit à une écoute convaincante sur un ancien poste à la sonorité remarquable. Quelques tours de manivelle plus loin et le gramophone a joué son 78 tours ...
L'apparition du transistor à la fin des années cinquante a révolutionné la façon d'écouter la radio, depuis on peut emporter le poste avec soi. « J’écoutais les yéyés à cette époque », ces anciens transistors sont autant de boîtes à souvenirs, « Jeune, je suivais des feuilletons radiophoniques ».
Portés par le récit de Jean-Claude, chacun de nous, retrouve sa « Madeleine de Proust » à travers tous ces appareils, qui le vieux poste en bois des grands parents ; le gros magnétophone des cours d'anglais ; la grande musique sur le tourne disque de la belle famille ; le mini cassette avec le rock des copains ou la première chaîne hifi du grand frère. Le souvenir prend alors une délicate saveur de nostalgie...
C.E.R.A.A Centre d'études et de recherches d'archéologie aérienne
La visite de ce samedi a pris l'altitude du regard du C.E.R.A.A, Centre d'étude et de recherche en archéologie aérienne, sur le passé enfoui du sol auvergnat, de l'antiquité gallo-romaine à l'époque médiévale.
Une bénévole de l'Association nous dévoile cette surprenante activité. Pour plusieurs d'entre nous c'est une totale découverte. « on connaissait un peu l'archéologie mais pas vraiment de cette façon »
L'archéologie aérienne s'appuie sur des traces laissées par les activités humaines qui modifient l'aspect du sol. C'est avec l'altitude que l'observation d'empreintes est possible quand les ruines et vestiges apparents ont disparu de la surface. Au fil des panneaux chacun y redécouvre des lieux et villages connus, vus d'en haut.
Depuis des avions d'aéro-club, les prises de vue sont réalisées en oblique à basse altitude, 300 à 400 m à certains moments de la journée. Les ombres portées, grâce à une lumière rasante, révèlent les reliefs du terrain et les anomalies de la végétation au sol. Ainsi, à l'analyse des clichés, des marques de terrassements ou des tracés d'anciennes constructions apparaissent parfois nettement.
Les différences géométriques du développement des cultures ou de la végétation sont autant d'indices précieux sur l'occupation passée du site. De même les variations de coloration du couvert végétal peuvent témoigner d'anciens aménagements.
L'étude et la prospection au sol d'un site révélée par l'archéologie aérienne permet parfois de recueillir des tessons et fragments de poteries, d'objets usuels et de tuiles attestant de l'occupation et de l'activité humaine passée. Le CERAA travaille en lien avec les institutions archéologiques officielles.