16 novembre 2024 : la Radio et l’archéologie aérienne à Aulnat.

Ce samedi, arrivés à l'ancienne école du Cours de la Liberté à Aulnat, nos deux groupes alterneront entre le « Musée de la Radio » et l'Archéologie aérienne.

 « C'est incroyable ! » Dans le nouveau local du Centre international de la radio, les étagères sont pleines, jusqu'au plafond, de toutes sortes de postes.

Jean-Claude CLAVAL nous accueille : « La radio est la plus grande invention après l'imprimerie ! ».

Il nous conduit sur les fréquences d'un bon siècle de radio depuis les premières expériences de Branly en 1890, de Marconi en 1895, de l'invention de la lampe en 1905 en passant par les grandes évolutions de la radio qu'elles soient techniques ou phénomènes de société... jusqu'à nos jours.

 

La radio sans fil a connu un premier essor entre 1914 et 1918, pour épargner la vie des télégraphistes, tirant les fils sous le feu ennemi entre les tranchées.
Avec les émissions régulières du haut de la Tour Eiffel dès 1921, la T.S.F, « Télégraphie Sans Fil », va se populariser.

Des années 20 à 60, les radios amateurs émettent sur ondes courtes et les petits fabricants de poste locaux et régionaux se multiplient et l'Auvergne a été la deuxième région productrice de postes de radio.

Les constructeurs ont longtemps proposé des postes à grandes et petites ondes. Les fabricants allemands ont été les premiers à vendre des appareils en modulation de fréquence, (FM), plus qualitatifs. Nous avons droit à une écoute convaincante sur un ancien poste à la sonorité remarquable. Quelques tours de manivelle plus loin et le gramophone a joué son 78 tours ...

 

L'apparition du transistor à la fin des années cinquante a révolutionné la façon d'écouter la radio, depuis on peut emporter le poste avec soi. « J’écoutais les yéyés à cette époque », ces anciens transistors sont autant de boîtes à souvenirs, « Jeune, je suivais des feuilletons radiophoniques ».

Portés par le récit de Jean-Claude, chacun de nous, retrouve sa « Madeleine de Proust » à travers tous ces appareils, qui le vieux poste en bois des grands parents ; le gros magnétophone des cours d'anglais ; la grande musique sur le tourne disque de la belle famille ; le mini cassette avec le rock des copains ou la première chaîne hifi du grand frère. Le souvenir prend alors une délicate saveur de nostalgie...

 

C.E.R.A.A Centre d'études et de recherches d'archéologie aérienne

 

La visite de ce samedi a pris l'altitude du regard du C.E.R.A.A, Centre d'étude et de recherche en archéologie aérienne, sur le passé enfoui du sol auvergnat, de l'antiquité gallo-romaine à l'époque médiévale.

Une bénévole de l'Association nous dévoile cette surprenante activité. Pour plusieurs d'entre nous c'est une totale découverte. « on connaissait un peu l'archéologie mais pas vraiment de cette façon »

L'archéologie aérienne s'appuie sur des traces laissées par les activités humaines qui modifient l'aspect du sol. C'est avec l'altitude que l'observation d'empreintes est possible quand les ruines et vestiges apparents ont disparu de la surface. Au fil des panneaux chacun y redécouvre des lieux et villages connus, vus d'en haut.

Depuis des avions d'aéro-club, les prises de vue sont réalisées en oblique à basse altitude, 300 à 400 m à certains moments de la journée. Les ombres portées, grâce à une lumière rasante, révèlent les reliefs du terrain et les anomalies de la végétation au sol. Ainsi, à l'analyse des clichés, des marques de terrassements ou des tracés d'anciennes constructions apparaissent parfois nettement.

Les différences géométriques du développement des cultures ou de la végétation sont autant d'indices précieux sur l'occupation passée du site. De même les variations de coloration du couvert végétal peuvent témoigner d'anciens aménagements.

L'étude et la prospection au sol d'un site révélée par l'archéologie aérienne permet parfois de recueillir des tessons et fragments de poteries, d'objets usuels et de tuiles attestant de l'occupation et de l'activité humaine passée. Le CERAA travaille en lien avec les institutions archéologiques officielles.

5 & 26 octobre 2024 – Ateliers mosaïque

Nous avons formé deux groupes pour nous initier successivement à la mosaïque sous la conduite de Lydia, passionnée par cette technique dont l’origine remonte à l’Antiquité.

Lydia nous explique que la technique de la mosaïque est un art ancestral consistant à assembler des matériaux divers (céramique, pierre, pâte de verre, émaux, smalt etc…), taillés en petits morceaux plus ou moins irréguliers appelés tesselles Elle nous présente une de ses œuvres.

Pour la réalisation de notre premier objet, Lydia nous a préparé un support rigide en forme de cœur sur lequel nous allons assembler des petits carreaux de verre répartis par couleur dans une vingtaine de pots qu’elle a installés sur notre table de travail.


Il faut d’abord faire le choix du motif que nous souhaitons reproduire sur le support. Ceux qui sont à l’aise pour le dessin, tracent au crayon un des modèles proposés par Lydia, ou s’inspirent d’une photo ou d’un tableau qu’ils ont personnellement aimé. C’est ainsi que vont apparaître : un palmier, un citronnier, un numéro, des initiales et même une poule !!! Le choix des couleurs demande également une certaine réflexion et donne lieu à des échanges entre nous puis chacun finit par se décider au gré de sa fantaisie.

 

L’étape suivante est la plus délicate : c’est celle de la découpe des carreaux de verre en petits fragments, à l’aide d’une pince à mollettes. Lydia nous montre comment procéder : Il faut tenir la pince bien à la perpendiculaire de l’élément à couper. Aïe, aïe, aïe ! Cet exercice n’est pas aussi simple pour les débutants que nous sommes et des éclats de verre sautent chez nos voisins de table !!

Avant de commencer l’assemblage, Lydia nous conseille de préparer une assez grande quantité de petits fragments de différentes formes dans chacun des coloris que nous avons sélectionnés. Puis elle nous invite à disposer quelques morceaux sur le support avant de les coller, pour nous permettre de nous faire une idée du résultat et modifier si besoin est.


Lorsque le résultat est satisfaisant, nous déposons, à l’aide d’un pinceau, une goutte de colle spéciale mosaïque au dos de chaque tesselle et la plaçons à l’endroit souhaité, en appuyant dessus et en prenant soin de laisser un petit espace entre chacune pour pouvoir ensuite étaler le joint. Pendant plus de deux heures, la concentration autour de la table est à son maximum !! Plus personne ne parle, sauf quelques soupirs rompent de temps en temps le silence…

Après avoir laissé sécher la colle pendant le temps du repas, nous préparons l’enduit de jointement qui est une espèce de poudre de mortier mélangée avec de l’eau. Munis d’un gros pinceau, nous étalons ensuite cet enduit sur toute la surface en veillant à le faire pénétrer dans tous les interstices. Nous retirons le surplus et laissons sécher pendant 10 à 15 minutes puis avec un chiffon sec, nous frottons délicatement jusqu’à ce que la mosaïque livre tout son éclat !

Et voici le résultat…..

 

les créations du 1er groupe

celles du 2ème groupe

Merci à Lydia et à Nicole d’avoir guidé nos premiers pas dans l’apprentissage de la mosaïque. Une très belle découverte.

 

10 octobre 2024 – Site du Puy Long

 

Ce jeudi 10 octobre, le rendez-vous est plutôt insolite : visite de la « décharge » de Puy-Long à Clermont-Ferrand ! Le responsable du site nous expose, avec clarté et passion, le délicat sujet du traitement des déchets.

 

 VALTOM qui est un Etablissement public en charge de la valorisation et du traitement des déchets du Puy-de-Dôme et du nord de la Haute-Loire, a confié au groupe VEOLIA, le stockage des déchets non dangereux.

 

Sur une montagne constituée de déchets ensevelis, nous suivons notre guide sur un chemin à but pédagogique.

 

Une suite de panneaux documentaires nous montre l'accroissement de la population et l'évolution de la consommation, de la préhistoire à nos jours ... et l'augmentation des déchets.

 

Chacun se prête au jeu des questions sur le recyclage des déchets, le tri sélectif, que mettre dans le bac jaune ? Certaines matières sont très coûteuses à traiter. Les enjeux sont importants, les questions interpellent les participants...

 

Chaque rond illustre un produit usagé à traiter. Le résultat du jeu des magnets ronds est sans appel, notre production de déchets est exponentielle de nos jours.

 


 

L'enfouissement technique des déchets non dangereux s'effectue dans d'immenses cuvettes, les « casiers », doublées de bâches étanches et de géotextiles selon les impératifs sanitaires, écologiques et environnementaux.

 

Le ballet des camions de déchets et des engins de terrassement est incessant. Véritables mille-feuilles de détritus et de terre, les « casiers » vont se superposer jusqu'à former une nouvelle montagne.

 


 
Connu comme décharge et pour son incinérateur, le Site de Puy-Long produit aussi du gaz bio méthane et de l'électricité réinjectés localement.

 

Un vaste plateau d'enfouissement terminé de 10 hectares accueille une importante centrale photovoltaïque. Nous mesurons, ici, toute la technicité de l'opération.

 

Les buttes de déchets achevées sont rendues à la biodiversité. Des moutons assurent l'entretien de la végétation, le renard laisse ses empreintes, l'écureuil des traces. A l'abri des oiseaux de proie sous les panneaux solaires, les lapins repeuplent le site...


 

10 août 2024 - Dans les monts du Forez

En cette belle journée estivale, nous avons rendez-vous au sanctuaire de Notre Dame de L’Hermitage, haut lieu de pèlerinage, situé à 1110 m d’altitude à proximité de Noirétable aux limites des départements de la Loire et du Puy de Dôme.

 


A notre arrivée, nous découvrons une imposante bâtisse isolée au centre d’un massif forestier traversé par de nombreux sentiers de randonnée.

 

Nous sommes accueillis par la congrégation de sœurs de Notre Dame de la Salette qui assure la spiritualité du sanctuaire et gère l’hôtellerie où nous prenons notre repas.

 


Du haut du rocher de Perotine surmonté d’une grande croix blanche un magnifique panorama s’offre à nos yeux. Sur l’autre rocher, s’élève une statue de Saint-Joseph portant l’enfant-roi.

 

La chapelle de la Source est le cœur du pèlerinage. C’est à cet endroit que selon la légende un criminel aurait eu l’apparition de la vierge qui lui aurait intimé d’aller se confesser au Prieur de Noirétable et de revenir en ce lieu expier ses péchés. La source qui jaillit sous l’autel de la chapelle a été canalisée à l’extérieur à quelques mètres dans un petit bassin.

 

La statue du pèlerinage est placée sur l’autel. Au cours des grandes célébrations de la Sainte Vierge, notamment aux fêtes du 15 août et du 8 septembre, cette statue est amenée en grande procession depuis le sanctuaire.

 

La statue de Saint Jean Baptiste prêchant est dressée sur un rocher non loin de la chapelle de la Source.

 

En début d’après-midi, nous devons quitter, avec quelque regret, ce lieu calme et reposant car nous avons un autre rendez-vous à une dizaine de kilomètres de là, plus précisément au petit village historique de Cervières qui abrite le musée des Grenadières.

 

Nous entrons dans le village par la porte de «  Bise » qui se nomme ainsi du fait qu’elle s’ouvre du côté du vent froid dominant. C’est une des quatre portes fortifiées mais il n’en subsiste que deux aujourd’hui.

 

La guide qui nous accueille, nous explique que Cervières a été à l’origine une petite ville commerciale et artisanale qui s’est installée au pied du château construit au 12ème siècle. Elle est devenue une cité florissante grâce à ses activités de draperie, mercerie et travail du cuir, elle a même été une place judiciaire et militaire importante.

 

 

Après la révolution, l’importance de Cervières décroit au profit de Noirétable. Aujourd’hui la ville a gardé son plan médiéval. On y trouve des portes ogivales et quelques maisons très anciennes. Du château détruit en 1634, il ne reste que peu de traces.

 

Après une balade dans les ruelles du village, nous pénétrons dans l’atelier-musée qui évoque la vie des Grenadières, ces brodeuses au fil d’or dont le savoir-faire prestigieux a permis à plus d’un millier de femmes du territoire de travailler pendant plus d’un siècle.

 

Leur technique était bien spécifique car elle consistait à utiliser un fil appelé  « cannetille » contenant une certaine quantité de métaux précieux : cuivre, argent et un peu d’or.

 

 

Elles produisaient à l’origine la « grenade » insigne militaire inventé par Napoléon et qui est devenu ensuite l’emblème de la gendarmerie et des pompiers. Aujourd’hui elles créent des écussons de la marine, de la garde républicaine ou les broderies des vêtements d’académicien.

 



Plusieurs d’entre nous vont s’essayer aux gestes techniques de la broderie à la cannetille et tester leur dextérité car il en faut vraiment beaucoup !!

Une visite passionnante et enrichissante.

 

Après ce progarmme très intense, nous ne pouvons pas nous quitter sans un temps d’échange convivial à l’ombre des grands arbres, agrémenté du traditionnel petit goûter et des boissons fraîches apportées par notre chère amie Krystina et bien appréciées par tous en cette journée de fortes chaleurs.