14 février 2025 - Exposition design « Double paradiso » à Riom

 

Ce vendredi 14 février, nous voici à Riom pour une visite immersive dans l'œuvre des plus insolites du célèbre designer italien Matteo Cibic. L'histoire commence dans la cour du Musée Mandet, deux grandes statues « gonflables » nous reçoivent dans l'univers du créateur. A la place des têtes des personnages, des vasques invitent à faire fleurir les idées !


L'Acte 1 de l'exposition ouvre sur un jardin de divertissement au pays des rêves, des désirs et des péchés. Nous sommes 24, accueillis par une guide et le stupéfiant buste d'un personnage au très long nez. Le designer s'est inspiré des décors oniriques italiens du 16e siècle pour la chemise de son Pinocchio à la tête futuriste.

 


De surprises en étonnements, nous découvrons l'imaginaire de Matteo Cibic. Avec ses créations il jette des ponts entre hier, aujourd'hui et sa vision de demain. La « galerie des nez » nous offre une relecture de la poterie avec « Vaso Naso ».

De créations en créatures fantastiques Matteo Cibic franchit le mur de la réalité. Ses animaux féeriques nous auront à l’œil durant toute la visite ! Nous voici littéralement absorbés dans son univers.

Pour notre curiosité, sur sa large palette d'arts décoratifs, le designer a invité céramique, verre, bas-reliefs, décors, statues... Avec lui, les fleurs de verre poussent sous cloche et plus loin nous sommes interpellés par des vases sophistiqués qui sont des verres pour boire...

 


Le blanc du marbre de bas-reliefs à l'antique attire l'attention de chacun, entre des arbres d'art textile. L'auteur réinterprète ici une peinture classique inspirée de la mythologie.

Ici et là, Matteo Cibic a dressé la table de délices coupables pour rappeler aux visiteurs la tentation du péché. Nous tournons alors nos regards vers une imposante cape que l'on jurerait en bronze.

 

Au Musée Régional d'Auvergne, il y a un loup ! Acte 2, le designer se fait scénographe pour revisiter « Le petit chaperon rouge ». Le célèbre conte nous revient alors dans tous ses détails.

 

A nos oreilles, la version de l'écrivain régionaliste Henri Pourrat y trouve là toute sa saveur dans ces intérieurs traditionnels auvergnats. Un goût de fantastique se mêle à l'histoire avec les créatures omniprésentes de Matteo Cibic.

26 Janvier 2025 – Un après-midi sous le signe de l’Arménie

Un rendez-vous est donné ce dimanche 26 janvier dans la salle Chanteranne pour assister à la projection d’un diaporama sur l’Arménie.

 

Notre ami Jean nous présente ce petit pays du Caucase peuplé d'à peine 3 millions d'habitants, situé aux confins de l’Europe et de l’Asie. 

 

Après avoir évoqué, devant un auditoire très attentif, l’histoire tragique du peuple arménien marquée par le génocide dont le centenaire a été commémoré en 2015, Jean nous entraîne dans un voyage à travers les paysages montagneux de l’Arménie et ses multiples sites religieux, ce petit pays ayant été l’un des premiers royaumes chrétiens du monde.

Au fil des photos qui sont projetées, nous découvrons le monastère de Khor Virap qui offre un panorama splendide avec en arrière-plan, le mont Ararat,

Puis le monastère Haghartsine construit dans un site pittoresque, un des plus beaux ensembles monastiques médiévaux d’Arménie mais encore beaucoup d’autres églises et monastères situés dans des endroits spectaculaires, perchés sur des éperons rocheux, érigés sur des iles au milieu d’un lac, ou construits à même la roche. Nous découvrons également des forteresses, des villages troglodytes et des caravansérails qui témoignent de la richesse patrimoniale de l’Arménie.

 

Une courte vidéo nous montre ensuite le processus de fabrication du pain traditionnel arménien appelé « le lavash » : la pâte, simplement composée de farine de blé et d’eau, est pétrie puis divisée en boules qui sont étalées en fines couches puis étirées sur un moule spécial ressemblant à un traversin. Celles-ci sont ensuite appliquées contre la paroi du four traditionnel en forme conique. Trente secondes à une minute plus tard, le pain cuit est décollé de la paroi du four.

Puis c’est avec une grande sérénité et beaucoup de plaisir que nous écoutons Jean interpréter «Ari Im Sokhag», une berceuse arménienne qui raconte l’histoire d’une maman essayant d’endormir son fils avec les chants des oiseaux.

 

Et quelle surprise lorsque notre ami Georges propose à son tour d’interpréter en arménien un chant liturgique composé par le prêtre apostolique Komidas mondialement connu pour son immense œuvre musicale

L’après-midi se termine dans une ambiance festive et très chaleureuse autour de la galette des rois.

16 novembre 2024 : la Radio et l’archéologie aérienne à Aulnat.

Ce samedi, arrivés à l'ancienne école du Cours de la Liberté à Aulnat, nos deux groupes alterneront entre le « Musée de la Radio » et l'Archéologie aérienne.

 « C'est incroyable ! » Dans le nouveau local du Centre international de la radio, les étagères sont pleines, jusqu'au plafond, de toutes sortes de postes.

Jean-Claude CLAVAL nous accueille : « La radio est la plus grande invention après l'imprimerie ! ».

Il nous conduit sur les fréquences d'un bon siècle de radio depuis les premières expériences de Branly en 1890, de Marconi en 1895, de l'invention de la lampe en 1905 en passant par les grandes évolutions de la radio qu'elles soient techniques ou phénomènes de société... jusqu'à nos jours.

 

La radio sans fil a connu un premier essor entre 1914 et 1918, pour épargner la vie des télégraphistes, tirant les fils sous le feu ennemi entre les tranchées.
Avec les émissions régulières du haut de la Tour Eiffel dès 1921, la T.S.F, « Télégraphie Sans Fil », va se populariser.

Des années 20 à 60, les radios amateurs émettent sur ondes courtes et les petits fabricants de poste locaux et régionaux se multiplient et l'Auvergne a été la deuxième région productrice de postes de radio.

Les constructeurs ont longtemps proposé des postes à grandes et petites ondes. Les fabricants allemands ont été les premiers à vendre des appareils en modulation de fréquence, (FM), plus qualitatifs. Nous avons droit à une écoute convaincante sur un ancien poste à la sonorité remarquable. Quelques tours de manivelle plus loin et le gramophone a joué son 78 tours ...

 

L'apparition du transistor à la fin des années cinquante a révolutionné la façon d'écouter la radio, depuis on peut emporter le poste avec soi. « J’écoutais les yéyés à cette époque », ces anciens transistors sont autant de boîtes à souvenirs, « Jeune, je suivais des feuilletons radiophoniques ».

Portés par le récit de Jean-Claude, chacun de nous, retrouve sa « Madeleine de Proust » à travers tous ces appareils, qui le vieux poste en bois des grands parents ; le gros magnétophone des cours d'anglais ; la grande musique sur le tourne disque de la belle famille ; le mini cassette avec le rock des copains ou la première chaîne hifi du grand frère. Le souvenir prend alors une délicate saveur de nostalgie...

 

C.E.R.A.A Centre d'études et de recherches d'archéologie aérienne

 

La visite de ce samedi a pris l'altitude du regard du C.E.R.A.A, Centre d'étude et de recherche en archéologie aérienne, sur le passé enfoui du sol auvergnat, de l'antiquité gallo-romaine à l'époque médiévale.

Une bénévole de l'Association nous dévoile cette surprenante activité. Pour plusieurs d'entre nous c'est une totale découverte. « on connaissait un peu l'archéologie mais pas vraiment de cette façon »

L'archéologie aérienne s'appuie sur des traces laissées par les activités humaines qui modifient l'aspect du sol. C'est avec l'altitude que l'observation d'empreintes est possible quand les ruines et vestiges apparents ont disparu de la surface. Au fil des panneaux chacun y redécouvre des lieux et villages connus, vus d'en haut.

Depuis des avions d'aéro-club, les prises de vue sont réalisées en oblique à basse altitude, 300 à 400 m à certains moments de la journée. Les ombres portées, grâce à une lumière rasante, révèlent les reliefs du terrain et les anomalies de la végétation au sol. Ainsi, à l'analyse des clichés, des marques de terrassements ou des tracés d'anciennes constructions apparaissent parfois nettement.

Les différences géométriques du développement des cultures ou de la végétation sont autant d'indices précieux sur l'occupation passée du site. De même les variations de coloration du couvert végétal peuvent témoigner d'anciens aménagements.

L'étude et la prospection au sol d'un site révélée par l'archéologie aérienne permet parfois de recueillir des tessons et fragments de poteries, d'objets usuels et de tuiles attestant de l'occupation et de l'activité humaine passée. Le CERAA travaille en lien avec les institutions archéologiques officielles.

5 & 26 octobre 2024 – Ateliers mosaïque

Nous avons formé deux groupes pour nous initier successivement à la mosaïque sous la conduite de Lydia, passionnée par cette technique dont l’origine remonte à l’Antiquité.

Lydia nous explique que la technique de la mosaïque est un art ancestral consistant à assembler des matériaux divers (céramique, pierre, pâte de verre, émaux, smalt etc…), taillés en petits morceaux plus ou moins irréguliers appelés tesselles Elle nous présente une de ses œuvres.

Pour la réalisation de notre premier objet, Lydia nous a préparé un support rigide en forme de cœur sur lequel nous allons assembler des petits carreaux de verre répartis par couleur dans une vingtaine de pots qu’elle a installés sur notre table de travail.


Il faut d’abord faire le choix du motif que nous souhaitons reproduire sur le support. Ceux qui sont à l’aise pour le dessin, tracent au crayon un des modèles proposés par Lydia, ou s’inspirent d’une photo ou d’un tableau qu’ils ont personnellement aimé. C’est ainsi que vont apparaître : un palmier, un citronnier, un numéro, des initiales et même une poule !!! Le choix des couleurs demande également une certaine réflexion et donne lieu à des échanges entre nous puis chacun finit par se décider au gré de sa fantaisie.

 

L’étape suivante est la plus délicate : c’est celle de la découpe des carreaux de verre en petits fragments, à l’aide d’une pince à mollettes. Lydia nous montre comment procéder : Il faut tenir la pince bien à la perpendiculaire de l’élément à couper. Aïe, aïe, aïe ! Cet exercice n’est pas aussi simple pour les débutants que nous sommes et des éclats de verre sautent chez nos voisins de table !!

Avant de commencer l’assemblage, Lydia nous conseille de préparer une assez grande quantité de petits fragments de différentes formes dans chacun des coloris que nous avons sélectionnés. Puis elle nous invite à disposer quelques morceaux sur le support avant de les coller, pour nous permettre de nous faire une idée du résultat et modifier si besoin est.


Lorsque le résultat est satisfaisant, nous déposons, à l’aide d’un pinceau, une goutte de colle spéciale mosaïque au dos de chaque tesselle et la plaçons à l’endroit souhaité, en appuyant dessus et en prenant soin de laisser un petit espace entre chacune pour pouvoir ensuite étaler le joint. Pendant plus de deux heures, la concentration autour de la table est à son maximum !! Plus personne ne parle, sauf quelques soupirs rompent de temps en temps le silence…

Après avoir laissé sécher la colle pendant le temps du repas, nous préparons l’enduit de jointement qui est une espèce de poudre de mortier mélangée avec de l’eau. Munis d’un gros pinceau, nous étalons ensuite cet enduit sur toute la surface en veillant à le faire pénétrer dans tous les interstices. Nous retirons le surplus et laissons sécher pendant 10 à 15 minutes puis avec un chiffon sec, nous frottons délicatement jusqu’à ce que la mosaïque livre tout son éclat !

Et voici le résultat…..

 

les créations du 1er groupe

celles du 2ème groupe

Merci à Lydia et à Nicole d’avoir guidé nos premiers pas dans l’apprentissage de la mosaïque. Une très belle découverte.

 

10 octobre 2024 – Site du Puy Long

 

Ce jeudi 10 octobre, le rendez-vous est plutôt insolite : visite de la « décharge » de Puy-Long à Clermont-Ferrand ! Le responsable du site nous expose, avec clarté et passion, le délicat sujet du traitement des déchets.

 

 VALTOM qui est un Etablissement public en charge de la valorisation et du traitement des déchets du Puy-de-Dôme et du nord de la Haute-Loire, a confié au groupe VEOLIA, le stockage des déchets non dangereux.

 

Sur une montagne constituée de déchets ensevelis, nous suivons notre guide sur un chemin à but pédagogique.

 

Une suite de panneaux documentaires nous montre l'accroissement de la population et l'évolution de la consommation, de la préhistoire à nos jours ... et l'augmentation des déchets.

 

Chacun se prête au jeu des questions sur le recyclage des déchets, le tri sélectif, que mettre dans le bac jaune ? Certaines matières sont très coûteuses à traiter. Les enjeux sont importants, les questions interpellent les participants...

 

Chaque rond illustre un produit usagé à traiter. Le résultat du jeu des magnets ronds est sans appel, notre production de déchets est exponentielle de nos jours.

 


 

L'enfouissement technique des déchets non dangereux s'effectue dans d'immenses cuvettes, les « casiers », doublées de bâches étanches et de géotextiles selon les impératifs sanitaires, écologiques et environnementaux.

 

Le ballet des camions de déchets et des engins de terrassement est incessant. Véritables mille-feuilles de détritus et de terre, les « casiers » vont se superposer jusqu'à former une nouvelle montagne.

 


 
Connu comme décharge et pour son incinérateur, le Site de Puy-Long produit aussi du gaz bio méthane et de l'électricité réinjectés localement.

 

Un vaste plateau d'enfouissement terminé de 10 hectares accueille une importante centrale photovoltaïque. Nous mesurons, ici, toute la technicité de l'opération.

 

Les buttes de déchets achevées sont rendues à la biodiversité. Des moutons assurent l'entretien de la végétation, le renard laisse ses empreintes, l'écureuil des traces. A l'abri des oiseaux de proie sous les panneaux solaires, les lapins repeuplent le site...